Du 1er au 24 août 2019 : Les Hallebardiers, enquête de révolution !

Nous sommes au printemps 1789. La Bastille est encore une prison, Louis XVI a encore toute sa tête, mais déjà, partout en France, ça gronde. Depuis la tour de Navarre, l’observateur peut voir au nord des tribus de paysans armés de fourches arriver de Saint-Dizier, des colonnes de fumée qui montent du château du Duc de Charmes que l’on met à sac… de partout on converge, tandis qu’à Langres, on met du temps à se décider, comme la carpe qui regarde le bouchon du pêcheur, intriguée. Va-t-on mordre à l’idée de révolution, lorsqu’au bout il y a la liberté mais que l’on sait que l’appât peut tuer ? Et vous, peuple de Langres, quel choix auriez-vous fait, deux cent trente années en arrière ?

Revivez l’Estival 2019 à travers les photos de Sylvain RIANDET

Sans culotte, ça ira, ça ira pas plus mal (TIERS-ÉTAT)

Le bas peuple est bête, le bas peuple est sale, le bas peuple se marie entre cousins. Ici les hommes s’appellent tous Pierrot, et les femmes n’ont pas de nom, parce qu’elles meurent trop vite, ça serait dommage de s’attacher. On pue, on pète, on meurt, c’est selon son humeur. C’est dans la fange qu’on trouve le ferment de la Révolution, dans l’injustice qu’on trouve la colère, et dans la bêtise qu’on trouve un humour bien noir !

Bien dégagé sur le dessus s’il vous plaît (NOBLESSE)

Qu’est-ce que la noblesse en 1789 ? Peu de choses ! Une bande d’oisifs qui passent ses journées à tuer le temps à coups d’orgies et de médisances ! Qu’est-elle dans l’ordre politique de l’époque ? Presque tout ! La noblesse représente en ce temps-là 200000 personnes, soit 0,7% de la population française, et elle dirige tout, récolte les impôts et s’en met plein la panse. Heureusement que de nos jours tout cela a changé !